Poursuivant sa participation aux travaux de la Conférence Continentale sur l’Éducation, la délégation djiboutienne, conduite par le ministre de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle, M. Moustapha Mohamed Mahamoud, continue de s’illustrer dans les discussions sur les enjeux éducatifs africains. Placée sous le thème « Éduquer et Former l’Afrique pour le XXIᵉ siècle », cette conférence a rassemblé les principaux acteurs de l’éducation sur le continent, parmi lesquels quatre chefs d’État, notamment les présidents du Sénégal, du Rwanda, de l’Algérie, de la Mauritanie, ainsi que le président de la Commission de l’Union Africaine, M. Moussa Faki Mahamat, et le directeur général adjoint de l’UNICEF, M.Edouard Ted Chiba.

Les chefs d’État présents ont appelé à un engagement collectif et à une coopération renforcée entre les nations africaines pour relever les défis de l’éducation sur le continent. Ils ont souligné la nécessité de garantir une éducation inclusive et de qualité pour tous, en insistant particulièrement sur les défis de la scolarisation des filles, l’insertion des jeunes et la résilience des systèmes éducatifs. Les 4 dirigeants africains ont mis en avant une vision commune fondée sur l’inclusion, la solidarité et la qualité, tout en rappelant que l’éducation constitue un levier essentiel pour offrir un avenir prometteur à la jeunesse africaine.

Le président de la Commission de l’Union Africaine, M. Moussa Faki, a souligné dans son discours que l’éducation constitue le pilier du développement durable pour l’Afrique. Il a rappelé que les jeunes représentant plus de 60 % de la population du continent, doivent être au cœur des priorités des politiques éducatives. De plus, il a exhorté les pays africains à investir dans les compétences, à renforcer la coopération régionale et à adopter une gouvernance éducative solide en lien avec les objectifs de l’Agenda 2063.
Le directeur général adjoint de l’UNICEF, M. Édouard Ted Chiba, pour sa part, appelé à prioriser l’éducation de base et à développer l’apprentissage numérique pour garantir un accès élargi à une éducation de qualité.

Quant au ministre de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle de Djibouti, SEM Moustapha Mohamed Mahamoud, il a présenté dans un panel, le système éducatif résilient de Djibouti comme un modèle adapté aux défis uniques de la région, tout en préparant les jeunes à un avenir prometteur. Il a souligné que le gouvernement a garanti un accès universel à l'éducation en mettant en place des mesures spécifiques pour accueillir tous les enfants, y compris ceux des zones reculées et les enfants réfugiés. Insistant sur la qualité de l’éducation, il a évoqué la révision des curricula pour intégrer les compétences de vie, les nouvelles technologies et l’éducation civique, ainsi que la formation continue des enseignants pour adopter des approches pédagogiques innovantes et résilientes. Par ailleurs, il a mis en avant la gouvernance décentralisée et déconcentrée instaurée qui permet une réponse rapide face aux crises, avec des protocoles de gestion garantissant la continuité de l’apprentissage en cas de catastrophes naturelles ou sanitaires.

La conférence s’est achevée par l’adoption de la Déclaration de Nouakchott, appelant à faire de 2025-2034 une « décennie d’action accélérée » pour transformer l’éducation en Afrique, en mettant l’accent sur l’inclusion, les technologies, la formation des enseignants et une coopération renforcée. Cette déclaration représente un appel à transformer les systèmes éducatifs africains pour assurer un accès équitable à une éducation de qualité, essentielle au développement socio-économique et à la stabilité du continent.